La priorité à l’école primaire : des paroles aux actes…

La priorité à l’école primaire : des paroles aux actes…

Parmi les nouveautés affichées par la Refondation de l’école, figure « la priorité à l’école primaire pour donner à chacun les moyens de mieux apprendre ». Entre les objectifs annoncés et la réalité sur le terrain, l’écart est considérable.
Il suffit, pour s’en convaincre de se rapporter aux études publiées qui comparent les dépenses des pays de l’OCDE.

Dépenses éducation OCDE

Globalement, il apparaît que les dépenses d’éducation de la France se situent exactement dans la moyenne de l’OCDE. Un examen plus fin de ces données nous apprend que la France est, avec l’Allemagne, le pays qui dépense le moins pour le premier degré. L’on constate également que la part consacrée à l’éducation par la France augmente parallèlement à la hiérarchie scolaire.

Evolution des dépenses

Ainsi, un élève de primaire coûte 6220 €, un élève de collège 8240 €, un élève de lycée 10800 € et un étudiant 11540 € et même environ 15000 € en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE).

Au lycée, le coût d’un élève est presque le double de celui d’un élève de primaire. Les raisons en sont bien connues :

–       un nombre d’enseignements sans commune mesure avec la plupart des pays qui conservent 5 ou 6 disciplines
–       un volume d’heures beaucoup plus important
–       un volant d’options considérable

 

Les salaires de professeurs de écoles ne représentent que 49,4% des dépenses. Dans le second degré, cette part des dépenses représente 55,3%. « La rémunération est plus élevée et le taux d’encadrement supérieur (nombre d’enseignants pour cent élèves) » note la DEPP (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance).

 

Si l’Etat est le principal contributeur des dépenses d’éducation, il est à noter que sa part diminue depuis 2006, passant de 60,9% à 56,5% en 2013.

Les difficultés de l’école primaire sont, elles aussi, bien connues. Les enseignants y sont parmi les moins bien payés des pays de l’OCDE, les classes y sont les plus chargées et les journées de travail parmi les plus longues.

C’est aussi en France que les résultats sont parmi les moins satisfaisants. Beaucoup d’experts et d’observateurs établissent un lien évident entre toutes ces données.

 

Il faudra bien, un jour ou l’autre, s’attacher à regarder en face cette vérité criante…

 

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